Foals – Holy Fire
Attendu au tournant,
Foals avait bien réussi à nous faire crépiter d'envie d'écouter
le nouvel album en distillant des morceaux d'une nouvelle envergure.
Pour ce troisième disque
comme pour le second, Foals a dû se consumer pour se remettre à
jouer avec le feu. Tellement brûlant que le groupe s'enflamme sur
scène, le dernier à en avoir payé les frais étant le chanteur qui s'est blessé à la
cheville lors d'un concert à Londres. Les influences du groupe sont désormais difficiles à
identifier et personne ne peut vraiment définir ce qu'est un son « Foals »
car celui-ci est en perpétuel renouvellement. A une époque où tout le
monde se revendique sous l'influence de groupe comme Joy Division ou
The Smith, les gars d'Oxford arrivent à se détacher pour créer leur
propre son. N'aurions-nous pas trouvé ici le dernier éclat du rock anglais ?
Ce nouvel opus est géré d'une
main de maître du début violent avec « Inhaler »,
jusqu'à atteindre une conclusion apaisée avec la douce « Moon ».
Yannis Philippaki, qui maîtrise à merveille l'art de la métaphore, nous montre
encore une fois l'étendue de son talent de songwriter, chose délicate dans le rock. Certains
titres sont tout de même plus intimistes, le chanteur avouant lui-même dans une interview s'être senti mal à l'aise en récitant les paroles. Il ne
se dégonfle pas pour autant et avoue que cela fait partie du jeu. Cela n'est pas pour nous déplaire.
Il s'agit définitivement de la première cible rock de l'année. A ne pas manquer !
Respirez profondément, voici Inhaler.
Granville – Les Voiles
Le véritable bol d'air du mois, amené par les vents de la Normandie. Granville met les Voiles vers
une pop dont la brise fraîche porte des inspirations multiples, du son californien à celui de notre fameuse époque des french
yé-yé. Les douze
titres déroulent une longue ballade affective et exotique. Comme les
Beach Boys nous invitaient à surfer aux Etats-Unis, la bande du Calvados
nous donne envie de ressortir la
planche et le skateboard. L'île de Jersey devient pour
quelques minutes notre Hawaï. Pourquoi ne pas tout plaquer et
partir « tout recommencer à Jersey » ? Victor Hugo l'a bien fait, pourquoi pas vous ?
L'album, attendu depuis près d'un an après des titres prometteurs ("Jersey" ou
"Le Slow"), apporte une bonne bourrasque joviale. Si certains
grincheux vous diront parfois que le navire Granville sombre dans la naïveté, ce qui
compte en ce mois de février est la véritable
dose de vitamine C qu'il nous procure. Même si la chanteuse Melissa Dubourg ne veut
pas danser un slow avec nous, on aura tout le plaisir de danser
tout seul en attendant l'été !
Servi sur un plateau : un avant-goût de l'album.
Eels – Wonderful, Glorious
Eels
revient pour son dixième album, toujours mené par son charismatique barbu
à lunettes. Sa barbe est désormais bien taillée, nous remémorant au passage que sa longueur lui a donné le privilège de faire un tour par la case interrogatoire à
Londres, alors suspecté d'être un terroriste.
Deux ans après son autobiographie qui nous révélait une vie bouleversante qui aurait peut-être dû le conduire à l'asile plutôt qu'aux grandes scènes mondiales, Mark Oliver Everett montre un visage plus optimiste. L'ironie, la mort et l'humour noir prennent des teintes moins macabres qu'à l'habitude. Everett, aka « E », semble se diriger vers la rédemption et, comme il le dit dans le morceau New Alphabet, s'apprête à « fabriquer un nouvel alphabet ».
La noirceur de Eels a emprunté un chemin encourageant vers une lente métamorphose. On n'a pas pour autant perdu Eels en chemin : le son ne dépayse pas et on ne va pas s'en lasser. Le double CD virevolte entre folk et rock avec des touches d'electro et, toujours en toile de fond, la voix puissante d'Everett. Tout son parcours musical peut être résumé par le titre « Wonderful, Glorious », qui fait le bilan d'une vie compliquée mais en fin de compte « merveilleuse » et « glorieuse ». Comme la pochette de l'album le montre, Eels lâche ses bombes. Mettez votre casque, les riffs puissants devraient rapidement vous tomber dessus.
Deux ans après son autobiographie qui nous révélait une vie bouleversante qui aurait peut-être dû le conduire à l'asile plutôt qu'aux grandes scènes mondiales, Mark Oliver Everett montre un visage plus optimiste. L'ironie, la mort et l'humour noir prennent des teintes moins macabres qu'à l'habitude. Everett, aka « E », semble se diriger vers la rédemption et, comme il le dit dans le morceau New Alphabet, s'apprête à « fabriquer un nouvel alphabet ».
La noirceur de Eels a emprunté un chemin encourageant vers une lente métamorphose. On n'a pas pour autant perdu Eels en chemin : le son ne dépayse pas et on ne va pas s'en lasser. Le double CD virevolte entre folk et rock avec des touches d'electro et, toujours en toile de fond, la voix puissante d'Everett. Tout son parcours musical peut être résumé par le titre « Wonderful, Glorious », qui fait le bilan d'une vie compliquée mais en fin de compte « merveilleuse » et « glorieuse ». Comme la pochette de l'album le montre, Eels lâche ses bombes. Mettez votre casque, les riffs puissants devraient rapidement vous tomber dessus.
Eels-New Alphabet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Bienvenue sur LPO et merci de votre participation. N'oubliez pas que le débat doit se faire dans la cordialité !