Les élections iraniennes amènent toujours leur lot de surprises et celle-ci n'a pas dérogé à la règle. En effet, nombreux sont les experts à avoir donné des prédictions pessimistes et peu nuancées sans savoir qu'elles serait invalidées au fur et à mesure. Samedi 15 juin, en début de soirée, le ministère iranien de l'intérieur annonçait officiellement les résultats : Hassan Rouhani, 64 ans, religieux modéré soutenu par les réformateurs, avait rassemblé sous son nom 18 613 329 bulletins, soit 50,71% des voix et suffisamment pour être élu président de la République islamique d'Iran dès le premier tour. Le taux de participation constitue la seconde surprise : malgré la défiance des Iraniens après les présidentielles de 2009 où la répression avait été féroce et les fraudes massives, 72,7% des inscrits se sont rendus dans les bureaux de vote. Tour d'horizon de l'événement en images.
Avant le scrutin
Le message "je vote" a commencé à fleurir sur les réseaux sociaux afin de revendiquer une attitude citoyenne. Le vert rappelle la contestation de 2009. |
La clef et le ruban violet, les deux symboles de la campagne de Rouhani distribués à ses militants pendants ses meetings. |
Rue Ferdowsi dans le centre de Téhéran, les forces de police anti-émeutes prennent position pour contenir l'enthousiasme des partisans essayant de mobiliser leur concitoyens à la veille du scrutin. |
Durant le vote, vendredi 14 juin
Les internautes ayant voté arborent désormais ce message, "j'ai voté", avec l'empreinte du doigt trempé dans l'entre. |
Petite frayeur pour les équipes de campagne de Rouhani : dans certains bureaux de vote, le nom du candidat réformateur Aref était toujours inscrit sur les listes alors qu'il s'était désisté la veille. |
Des photos de doigt trempé dans l'encre avec le bulletin sur lequel l'électeur a écrit le nom de son candidat (souvent Rouhani) ont fleuri sur la toile. |
Comme un dernier pied de nez envers le système qui l'a méprisé et marginalisé, Ahmadinejad s'est rendu aux urnes moins d'une heure avant la fermeture des bureaux. |
L'attente, l'espoir et l'humour des réseaux sociaux
Les rues se remplissent spontanément dans l'attente des résultats. Ici, l'avenue principale de Shiraz (cinquième plus grande ville). |
Alors que la lassitude d'attendre les résultats se fait sentir dans la nuit, une nouvelle illustration pleine d'humour apparaît : « j'ai voté, compte maintenant ! » |
Mais une certitude : Ahmadinejad ne sera plus président, un besoin soudain de dérision se fait sentir ! Dans la rue on entend « Bye bye Ahmadi ». |
Parodie de l'affiche du film The Expendable : pourquoi ne pas se moquer de tous les politiques ? |
Les résultats, enfin..., samedi 15 juin
Et la toile de continuer ses créations parodiques. |
« Neda, ta place est vide » - en hommage à Neda, cette jeune manifestante tuée par un sniper lors de la manifestation post-électorale de 2009 et dont la vidéo de la mort avait fait le tour du monde. |
Dernière peinture de la série verte : « nous avons gagné ! » |
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