19 janvier 2007

[Avis lycéen] Polluer risque de nous coûter cher.


Ce n'est un secret pour personne, la planète se réchauffe sous l'action des gaz à effet de serre que nos usines et voitures rejettent quotidiennement dans l'atmosphère. En effet, le Soleil fournit à la Terre de l'énergie sous forme de rayonnement. La Terre transforme ces rayonnements en chaleur sous forme de rayons infrarouges, qu'elle renvoie vers l'espace et qui vont réchauffer l'atmosphère. Or les gaz tels que le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane (CH4) absorbent ces rayons et réémettent de la chaleur vers la Terre, entraînant une hausse de la température.

De nos jours, nous savons que l'accélération du réchauffement climatique est d'origine humaine. (Le phénomène à effet de serre étant naturel. L'Homme n'a fait que l'accentuer en rejetant toujours plus de gaz dans l'atmosphère.) Les conséquences de cette pollution commencent déjà à se faire sentir, en effet la température augmente (faiblement pour l'instant) et les saisons ne sont plus régulières. Néanmoins, tout ceci n'est rien face à ce qui nous attend dans les 50 ans à venir...

En effet, ce réchauffement (qui selon les hypothèses retenues et les modèles employés, serait de 2 à 6°C au cours des 50 prochaines années.) pourrait se traduire par une désertification des régions tropicales, des territoires rendus inhabitables, des cataclysmes (Ouragan ...), une fonte massive des glaces polaires, une hausse du niveau de la mer (Paris, Londres et New York pourraient se retrouver sous l'eau). Tous ces phénomènes auraient eux-mêmes des conséquences logiques : les sécheresses et les inondations seraient monnaie courante, entraînant de graves problèmes d'eau potable, et des déplacements importants de population fuyant les zones sinistrées (des îles pourraient disparaître); De même, 40% des espèces vivantes (animaux, plantes et bactéries confondus) disparaîtraient et l’océan deviendrait moins nourrissant. En effet, l'étude de Michael Behrenfeld (de l'Université d'Oregon) qui s'appuie sur l'observation satellitaire de la couleur des océans permettant de connaître l'intensité du phytoplancton (dont se nourrissent quantité de poissons), nous montre que l’augmentation de la température à la surface des océans, entraîne une diminution du premier élément de la chaîne alimentaire océanique : le phytoplancton. Le changement climatique des océans auraient donc des conséquences sur les centaines de millions d'hommes qui se nourrissent grâce à la mer.

Une nouvelle étude (réalisé par une équipe de l’Institut de biologie arctique à l’Université d’Alaska) montre que le réchauffement climatique, en plus de faire fondre les calottes polaires, fait fondre les glaces qui recouvrent les grands lacs de Sibérie et entraîne ainsi une libération massive de méthane emprisonnée sous cette glace. A titre d’illustration, le pouvoir de réchauffement du méthane est 23 fois supérieur à celui du CO2. Il faudrait donc revoir les prévisions de réchauffement à la hausse en intégrant ce rejet de gaz à effet de serre.

Les grandes puissances économiques (telles que la Chine ou les États Unis) ne désiraient pas, jusqu'à aujourd'hui, agir pour réduire les conséquences de ce scénario catastrophe, de peur de ralentir leurs économies et d'affaiblir leurs croissances. Or le 30 octobre 2006, Sir Nicholas Stern (directeur du budget, et des finances publiques du Trésor britannique), a chiffré le coût du réchauffement à 5500 milliards d'euros (dans l'hypothèse d'une hausse de 4°C de la température moyenne en 2050), ce qui correspond à des pertes financières équivalentes à celle de la crise de 1929. L'économie mondiale connaîtrait donc une récession majeure...

Ce rapport fera-t-il changer de position les grands de ce monde ? Les États-Unis, l’Australie et la Chine signeront-ils le protocole de Kyoto visant à limiter les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ? D’autres raisons pourraient pousser certains pays à agir pour lutter contre le réchauffement. En effet, la lutte contre la pollution, et le développement des énergies nouvelles (de haute technologie) sont des secteurs d'avenir qui pourraient créer de nombreux emplois, et générer beaucoup d'argent. De plus, des famines pourraient toucher les populations les plus pauvres dépendantes de la pêche, puisque l'océan deviendrait moins nourrissant.

Il est réellement très important de prendre conscience des conséquences de notre pollution, afin de sauvegarder la planète.

Article publié dans l'Avis Lycéen (janvier 2007) du Lycée Gérard de Nerval (77).

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