18 janvier 2007

[Avis lycéen] Après un an, Ariel Sharon et Israël.


Un an de coma, un an d’assistance respiratoire, Ariel Sharon n’est toujours pas rétabli. Comment Israël survit-il en l’absence de son Premier ministre ?

Janvier 2006, Ariel Sharon, alors Premier ministre israélien, tombe dans le coma à la suite d'une attaque cérébrale. Lorsque, le 14 avril, soit cent jours après avoir été placé en unité de soin à Tel Aviv, Sharon ne peut toujours pas exercer ses fonctions, le gouvernement israélien place officiellement à sa tête Ehud Olmert, jusque-là Premier ministre par intérim, son parti Kadima ayant remporté les législatives du 28 mars. Depuis, c'est une incessante course contre la mort : son état ne cesse de s'aggraver lentement. Jugé globalement stable cependant, cet état a subi de temps à autres de brusques dégénérations. Mi-août, l'hôpital avait annoncé une "pneumonie". Suivait, la même semaine, une nouvelle dégradation de son état de santé général. Plus alarmante encore, l'annonce, début novembre, d'une aggravation telle que Sharon dut être transféré de l’unité de soins respiratoires à celle de soins intensifs. Le personnel de l'hôpital avait alors déclaré « M. Sharon souffre d’une infection qui affecte son coeur. A ce stade, sa condition est stable ».

Aujourd'hui, rien n'a changé.  « Grave », « sérieux », « stationnaire », les qualificatifs des médecins sont toujours les mêmes. Branché sur respirateur et nourri à la sonde gastrique depuis maintenant une année, Ariel Sharon, ou « Arik », comme le surnomment encore les israéliens, ne montre pas d'amélioration signifiantes. Acharnement thérapeutique? A cette question posée régulièrement, les médecins répondent qu'il subsiste, malgré le cerveau endommagé, une réelle activité cérébrale.

Qu'en est-il, en ce début 2007, de la politique israélienne sans le « Bulldozer » Sharon ? Le président, Moshé Katzav, risque d’être inculpé pour agression sexuelle sur plusieurs de ses collaboratrices. Quant à Ehud Olmert, sa situation ne semble meilleure que de très loin. Après les ratés de la guerre du Liban, les premières éclaboussures d'une affaires de corruption se font sentir, le Premier ministre perd la confiance des israéliens, ce qui ne fait que fragiliser une position déjà précaire.

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