18 juillet 2008

[Midi Libre] « Sans dopage le Tour reste possible ».


J'ai commencé depuis lundi dernier un stage de quinze jours au Journal le Midi Libre, à Nîmes. A mon grand bonheur, je vais rédiger des articles qui seront publiés! Du coup, je retranscrirai ici certains de ces articles. Premier article, première interview, mon collègue stagiaire Guilhem et moi étions un peu stressés à notre arrivée au café où nous devions retrouver notre interlocuteur... Je vous laisse découvrir cet article écrit à deux mains.

ENTRETIEN - Hervé Morel, cycliste invétéré, réalise cette année un tour de France deux jours avant le Tour original. Il était avant-hier [article paru le jour de l'étape du Tour de France] à Nîmes.

Quelles raisons vous ont poussé à accomplir le Tour en solitaire ?

J'ai entrepris cette aventure pour montrer qu'on peut faire le Tour à une allure soutenue, sans dopage. Le dopage n'est ni une facilité ni une solution. Sans dopage, vous croyez qu'il y aurait encore des échappées ? (rires).

Si le Tour peut effectivement être réalisé sans dopage, il paraît difficile d'exercer une surveillance suffisante sur les coureurs. Que proposez-vous ?

Le contrôle continu. Les cyclistes doivent avoir un suivi très strict. Mais il doit aussi y avoir une plus grande complémentarité entre les différentes instances du cyclisme. Aux Etats-Unis, le dopage n'est pas perçu comme de la triche. Ils considèrent qu'un sportif peut gagner par n'importe quel moyen. Par exemple, Armstrong est pris pour un dieu. Seule la France applique une véritable politique d'action contre le dopage.

Les organisateurs du Tour, dont la politique antidopage de cette année est radicale, vous soutiennent-ils ?

Oui et non. Ils disent que c'est bien mais cela ne va pas plus loin. Ils veulent garder le silence. Bref, ne pas remuer d'eaux sales.

Rouler environ 3500 km est une entreprise sportive de haut niveau. Quelles sont les précautions à prendre ?

J'en ai pris deux : je suis suivi médicalement par le Centre hospitalier de Lyon, et ma femme m'accompagne en voiture pour me ravitailler de temps à autre.

Depuis le début de votre périple, quels événements vous ont marqué ?
J'ai affronté les Pyrénées sous la pluie. Entre la chaussée glissante et le brouillard, l'ascension a été difficile sur le col d'Hautacam. Mais je crains plus les Alpes. 

Ce n'est pas votre premier "défi". Quels autres exploits comptez-vous à votre actif ?

Je me suis mesuré plusieurs fois au Mont Ventoux. L'an passé, je suis monté quatorze fois au sommet, en 48 heures. Une belle aventure !

Propos recueillis par Guilhem BERTRAND et Valentin GRAFF.
Publié le 18 juillet 2008 dans le Midi Libre, édition de Nîmes.

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