En période électorale, tout le monde tente d'obtenir la parole pour pouvoir peser dans la balance... c'est le cas de la police qui dénonce les cinq années passées sous le contrôle de Nicolas Sarkozy, ex-ministre de l'intérieur. En effet, depuis quelques semaines, des manifestations policières (qui passent assez peu sur les grandes chaînes de télévision, il faut le reconnaître) ont eut lieu le 27 mars à Marseille et le 3 avril à Paris, à l'appel de l'UNSA-Police, le syndicat majoritaire dans la profession.
Ces manifestations ont toutes eu pour but de lutter contre ce que le syndicat appelle "la pression hiérarchique intolérable", et s'opposer à "la politique du chiffre", à "la gestion privée du service public police", ainsi qu'à la volonté unique de répression "qui ne fait que dégrader l'accomplissement de leurs missions auprès de la population". Au moment où certains candidats tentent de faire revenir le thème de l'insécurité (notamment grâce aux incidents de la Gare du Nord), qui très présent lors des élections de 2002, avaient permis au Front National d'accéder au second tour, le premier syndicat policier dénonce "la récupération politique" de leurs missions. Le syndicat prône une politique de sécurité "cohérente et efficace" avec, notamment, le retour d'une police de proximité, et une reconnaissance de la dangerosité du métier de policier.
Ainsi le Mardi 3 avril, deux mille gardiens de la paix se sont retrouvés au gymnase Japy à Paris pour interpeller les candidats à l'élection présidentielle. Et ils n'ont pas hésité à faire jouer leurs sirènes pour se faire entendre, provoquant par la même occasion un brouhaha monstre. Dans une déclaration à Charlie Hebdo, Alain Olive, le secrétaire général de l'UNSA s'écrit " Nous subissons des pressions énormes: du chiffre, du chiffre, du chiffre! Peu importe la qualité pourvu qu'il y ait la quantité à étaler devant la presse!" En effet, une prime au résultat de 400€ est donnée en fin d'année aux policiers qui font le plus de PV, prime que le Chef de l'UNSA-Police, Joaquin Masanet souhaite supprimer. Il oppose son modèle de police républicaine véritable "service public pour tous les citoyens" à "la police de rentabilité et aux quotas d'interpellation". "Où est la sécurité aujourd'hui? La violence aux personnes a considérablement augmenté, ainsi que les violences urbaines! Nous voulons qu'on rapproche la police des citoyens plutôt qu'on creuse le fossé!". Les médias ont été les grands absents de cette réunion, chose rare .... peut être ne voulaient ils pas entacher l'image de l'ex-ministre de l'intérieur...
Autre fait surprenant, les motards (des CRS) ont décidé depuis le 11 décembre dernier, d'entamer une grève des PV, toujours à l'appel de l'UNSA-Police, pour s'opposer encore et toujours à la volonté de faire du chiffre affiché par Nicolas Sarkozy. En effet, 90% des motards (soit environ 600 policiers) ont choisit de relâcher la pression sur les automobilistes et de faire "un PV par jour, au lieu de cinq". Concrètement, les motards agissent, mais ne verbalise plus des infractions telles que défaut de ceinture, téléphone au volant, passage au feu orange et excès de vitesse de moins de 20 km/h (au dessus de la limite autorisée). L'Etat qui dépend en partie des revenus des PV (ainsi que des radars automatiques...) n'a pas tardé à afficher son énervement à l'égard de ce mouvement, partagé entre la volonté de ne pas trop ébruiter l'affaire (pouvant porter préjudice au candidat UMP) et de faire passer ces motards pour responsables de la récente hausse de la mortalité sur les routes. Affaire à suivre avec beaucoup d'intérêt, d'autant plus que l’État s'est décidé à engager des procédures de déchéance de leur spécialité de motocycliste pour les "grévistes" récalcitrants.
Ce mouvement de contestation policière a donc pour but de faire entendre la voix de ses fonctionnaires pas comme les autres. Le syndicat souhaite revenir à une police de proximité, plus proche des français, permettant la mise en place d'une réelle politique de prévention, opposée à la politique de répression pure et simple visant le rendement mise en place pendant les cinq dernières années par l'ex-ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy. Des revendications sur la question des salaires et de la retraite ont tout de même été à l'ordre du jour. Les autres syndicats quand à eux (sauf un, jugé proche de Nicolas Sarkozy, qui soutient que l'UNSA-Police est un syndicat à la botte de Ségolène Royal) soutiennent la volonté de changement de ces manifestations, mais divergent sur l'organisation du mouvement. Seules les élections nous dirons si leurs revendications seront prises en compte!
Article publié dans l'Avis Lycéen (mai 2007) du Lycée Gérard de Nerval (77).
Ces manifestations ont toutes eu pour but de lutter contre ce que le syndicat appelle "la pression hiérarchique intolérable", et s'opposer à "la politique du chiffre", à "la gestion privée du service public police", ainsi qu'à la volonté unique de répression "qui ne fait que dégrader l'accomplissement de leurs missions auprès de la population". Au moment où certains candidats tentent de faire revenir le thème de l'insécurité (notamment grâce aux incidents de la Gare du Nord), qui très présent lors des élections de 2002, avaient permis au Front National d'accéder au second tour, le premier syndicat policier dénonce "la récupération politique" de leurs missions. Le syndicat prône une politique de sécurité "cohérente et efficace" avec, notamment, le retour d'une police de proximité, et une reconnaissance de la dangerosité du métier de policier.
Ainsi le Mardi 3 avril, deux mille gardiens de la paix se sont retrouvés au gymnase Japy à Paris pour interpeller les candidats à l'élection présidentielle. Et ils n'ont pas hésité à faire jouer leurs sirènes pour se faire entendre, provoquant par la même occasion un brouhaha monstre. Dans une déclaration à Charlie Hebdo, Alain Olive, le secrétaire général de l'UNSA s'écrit " Nous subissons des pressions énormes: du chiffre, du chiffre, du chiffre! Peu importe la qualité pourvu qu'il y ait la quantité à étaler devant la presse!" En effet, une prime au résultat de 400€ est donnée en fin d'année aux policiers qui font le plus de PV, prime que le Chef de l'UNSA-Police, Joaquin Masanet souhaite supprimer. Il oppose son modèle de police républicaine véritable "service public pour tous les citoyens" à "la police de rentabilité et aux quotas d'interpellation". "Où est la sécurité aujourd'hui? La violence aux personnes a considérablement augmenté, ainsi que les violences urbaines! Nous voulons qu'on rapproche la police des citoyens plutôt qu'on creuse le fossé!". Les médias ont été les grands absents de cette réunion, chose rare .... peut être ne voulaient ils pas entacher l'image de l'ex-ministre de l'intérieur...
Autre fait surprenant, les motards (des CRS) ont décidé depuis le 11 décembre dernier, d'entamer une grève des PV, toujours à l'appel de l'UNSA-Police, pour s'opposer encore et toujours à la volonté de faire du chiffre affiché par Nicolas Sarkozy. En effet, 90% des motards (soit environ 600 policiers) ont choisit de relâcher la pression sur les automobilistes et de faire "un PV par jour, au lieu de cinq". Concrètement, les motards agissent, mais ne verbalise plus des infractions telles que défaut de ceinture, téléphone au volant, passage au feu orange et excès de vitesse de moins de 20 km/h (au dessus de la limite autorisée). L'Etat qui dépend en partie des revenus des PV (ainsi que des radars automatiques...) n'a pas tardé à afficher son énervement à l'égard de ce mouvement, partagé entre la volonté de ne pas trop ébruiter l'affaire (pouvant porter préjudice au candidat UMP) et de faire passer ces motards pour responsables de la récente hausse de la mortalité sur les routes. Affaire à suivre avec beaucoup d'intérêt, d'autant plus que l’État s'est décidé à engager des procédures de déchéance de leur spécialité de motocycliste pour les "grévistes" récalcitrants.
Ce mouvement de contestation policière a donc pour but de faire entendre la voix de ses fonctionnaires pas comme les autres. Le syndicat souhaite revenir à une police de proximité, plus proche des français, permettant la mise en place d'une réelle politique de prévention, opposée à la politique de répression pure et simple visant le rendement mise en place pendant les cinq dernières années par l'ex-ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy. Des revendications sur la question des salaires et de la retraite ont tout de même été à l'ordre du jour. Les autres syndicats quand à eux (sauf un, jugé proche de Nicolas Sarkozy, qui soutient que l'UNSA-Police est un syndicat à la botte de Ségolène Royal) soutiennent la volonté de changement de ces manifestations, mais divergent sur l'organisation du mouvement. Seules les élections nous dirons si leurs revendications seront prises en compte!
Article publié dans l'Avis Lycéen (mai 2007) du Lycée Gérard de Nerval (77).
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